Sur les pas de Charlotte Corday. Un site vraiment encyclopédique.

Résumé de sa vie
Normandie
Née le 27 juillet 1768 dans la ferme du Ronceray, paroisse des Lignerits, diocèse de Séez, morte à Paris le 17 juillet 1793, Marie Anne Charlotte de Corday d’Armont, arrière petite-fille de Corneille, est issue d’une famille de petite noblesse désargentée.
Elle passe sa petite enfance à la ferme du Ronceray, puis à la ferme des Bois (paroisse du Ménil-Imbert). En 1774, après la mort de sa soeur, son oncle, curé de Vicques en 1777, devient son tuteur, lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir les tragédies de leur aïeul Corneille, lui donne une bonne éducation.
En 1776, ayant des affaires à régler à Caen, son père emmène sa famille sur la butte de la paroisse St-Gilles. Suite à la mort de la mère de Charlotte en 1782, et ne pouvant plus subvenir aux besoins de la famillle, son père réussit à la mettre en pension avec sa petite soeur au couvent de l’Abbaye-Ste-Trinité de Caen.
Elle se familiarise avec les auteurs de l’Antiquité grecs et romains, lit Plutarque et Rousseau et s’enthousiasme pour les idées nouvelles. La Révolution fermant les couvents, en 1790 Charlotte et sa soeur repartent vivre chez leur père au Ménil-Imbert. En juin 1791, Charlotte revient seule à Caen pour être hébergée chez une cousine, Mme Coustellier de Bretteville, 148 rue St-Jean.
Elle s’intéresse à la politique, indignée des outrances de Marat, le « massacreur de septembre » 1792. Elle lui reproche de pousser à la guerre civile. Les déclarations de ce dernier réclamant de plus en plus de cadavres exaspèrent Charlotte Corday. De plus elle apprend le supplice de l’abbé Gombault confesseur de sa famille, décapité le 5 avril 1793.
Fin juin et début juillet, 3 fois accompagnée par le domestique de sa cousine, elle rend visite aux députés girondins proscrits, réfugiés à Caen dans l’hôtel de l’Intendance. Elle choisit Barbaroux comme interlocuteur et s’enthousiasme pour l’ardeur des Caennais à s’enrôler et aller délivrer Paris des « anarchistes ». Le dimanche 7 juillet, une parade sur le Cours-la-Reine amenait à espérer un engagement de 3000 personnes dans l’armée des fédéralistes. Il n’y en eu que 17. Ne pouvant plus compter sur les hommes, sa décision est prise, elle doit tuer Marat, ce fou sanguinaire.
Personne ne connait son intention. Pour ne pas se trahir, elle envoie une lettre à son père lui indiquant son désir d’aller vivre en Angleterre.
Le mardi 9 juillet 1793 à 14 heures, munie d’un passeport et d’une somme d’argent importante, elle prend la diligence pour Paris. Après une nuit passée à Lisieux, elle reprend la route, change de diligence à Evreux pour rouler toute la nuit. Elle quitte définitivement sa Normandie natale.
Paris
Le jeudi 11 juillet vers midi, elle arrive à Paris, Rue des Victoires Nationales, et trouve une chambre à l’hôtel de la Providence, 19 rue des Vieux-Augustins.
Le vendredi 12, elle apprend que Marat, malade, ne siège plus à la Convention.
Le samedi 13, à 8 heures, elle achète un couteau de 40 sols au Palais-Royal, se fait conduire chez Marat, 30 rue des Cordeliers, mais n’est pas reçue. Elle y retourne quelque temps plus tard sans plus de succès. Le soir à 19 heures, elle se représente de nouveau et hausse la voix. Dans son bain, Marat l’entend et autorise son entrée, elle apporte des nouvelles du Calvados, donne les noms des députés girondins présents à Caen mais quand Marat lui dit qu’ils seront guillotinés, elle lui plonge son couteau dans le coeur.
Immobilisée par les amis de Marat, auxquels elle n’oppose aucune résistance, elle est interrogée une première fois sur place par le commissaire de police Jacques-Philibert Guellard. Elle est ensuite transférée à la prison de l’Abbaye.
Le 14 et le 15 juillet, pas d’interrogatoire, elle commence la rédaction de sa lettre à Barbaroux.
Le 16 juillet elle est conduite au Palais de Justice et comparaît devant le Tribunal révolutionnaire. Après s’être informé de l’identité et de l’âge de Charlotte, le président Montané lui demande qui est son défenseur. Charlotte Corday propose qu’un de ses amis Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant la défende. Ce dernier ne sera pas prévenu à temps.
Le soir, elle est incarcérée dans la prison de la Conciergerie où elle va terminer sa lettre à Barbaroux et rédiger une lettre d’adieu à son père.
Le mercredi matin 17 juillet à partir de 8 heures, c’est l’audience du Tribunal révolutionnaire avec défilé des témoins, le jugement va être prononcé. Tout au long de ce procès elle va répondre aux questions de façon exacte, sans jamais chercher à minimiser les faits. A l’issue des débats, l’accusateur public Fouquier-Tinville demande sa tête. Le défenseur demandé étant absent, le président désigne d’office Chauveau-Lagarde qui se trouve dans la salle.
Elle est condamnée à mort à l’unanimité des jurés. De retour dans sa geôle en début d’après-midi, il ne lui reste plus que quelques heures à vivre. Elle avait demandé que quelqu’un fasse son portrait. Le peintre Jean-Jacques Hauer entre dans sa geôle, il ne lui reste que deux heures pour terminer l’esquisse qu’il avait commencée dans la salle d’audience.
A 17h30, elle monte dans la charrette qui l’emmène à l’échafaud sur la place de la Révolution. Mercredi 17 juillet 1793 à 19h30, Charlotte Corday a cessé de vivre.
Elle aurait eu 25 ans 10 jours plus tard.

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