Epoque de la Révolution française. « Coiffure à la victime », d’après des tableaux de peintres français

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Les Bals des victimes étaient des bals  créés par des associations après la période de la Terreur Pour être admis dans ces associations ou dans ces bals, on devait avoir eu un proche parent guillotiné pendant la Révolution.

Les bals des victimes ont commencé après l’exécution de Maximilien de Robespierre (28 juillet 1794 : 10 thermidor an II). Comme après toute période d’oppression, ce fut une époque de libération et de réjouissances débridées. Le premier bal eut lieu au début de 1795.

Ces bals furent créés par des jeunes dont des parents ou des proches avaient été guillotinés  mais à qui la Révolution avait restitué les biens précédemment confisqués. Avec ce retour de fortune, ils créèrent des bals à la fois aristocratiques et décadents pour se retrouver entre eux.

La description de ces bals varie, mais leur point commun est de servir de  catharsis  l’expression émotionnelle de l’exécution de proches, ainsi que des bouleversements sociaux liés à la révolution. Par la suite, beaucoup trouvèrent cette idée scandaleuse.

Les participants portaient des vêtements de deuil ou des costumes avec des brassards de deuil. À l’inverse, certaines femmes portaient des vêtements gréco-romains très fins, pieds nus ou avec des rubans. Certains portaient aussi des cheveux coupés très courts ou relevés, comme ceux des condamnés avant leur exécution. Ou encore un ruban ou un fil rouge autour du cou à l’emplacement où la lame de la guillotine devait couper. Les femmes portaient leurs cheveux relevés « à la victime » et utilisaient pour ce faire un peigne appelé « cadenette ». Ce serait l’origine de la « coiffure à la Titus ».

Pour saluer, au lieu d’un signe de tête élégant, un danseur secouait sa tête en tous sens pour imiter le moment de la décapitation.

Un de ces bals eut lieu à l’hôtel Thelluson  qui se trouvait dans l’actuelle rue de  Provence  à Paris.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bal_des_victimes

 

Les victimes des éxecutions en masse à Orange inhumées dans la chapelle de Gabet (84100. Orange).

Cette chapelle est due à l’initiative de Pierre Millet, de Gabet, qui finança sa construire en  1832, sur les fosses où les victimes de 1794 avaient été jetées pêle-mêle, et recouvertes de chaux vive. C’était sous le règne de la Terreur . À Parie, Robespierre dictait ses lois à la Convention  nationale  et Maigret, son représentant, faisait exécuter les contre-révolutionnaires locaux. Il y eut 63 victimes à Bédoin, 47 à Avignon, Orange devint le principal centre d’exécution.

Le tribunal établit, sous le nom de Commission Populaire, siégea du 19 juin 1794 au 4 août 1794  ; il tint 44 séances, rendit 595 jugements, prononça 147 acquittements, condamna 116 prévenus à la prison et 332 à la peine de mort. Parmi ces derniers, 36 membres du clergé, 32 religieuses, et 264 autres personnes appartenant à divers corps de métiers, 43 cultivateurs ou journaliers, 13 cordonniers, 12 femmes dont 6 veuves, 11 ouvriers de soie, 3 cardeurs de laine, 6 orfèvres, 6 charpentiers, menuisiers ou charrons, 5 aubergistes, 5 tailleurs, 5 maçons, 3 boulangers, 3 Maréchaux-ferrants, 2 bouchers, 2 chapeliers, 2 cordiers, 2 meuniers, 2 selliers, 2 couturières, des fondeurs, foulonniers, messagers, pâtissiers, quincailliers, taillandiers, vanniers, relieurs, revendeurs, commis ou domestiques.

Avant d’être jugées, les victimes furent d’abord détenues, pendant un temps plus ou moins long, dans les 6 différentes prisons établies à Orange pour les recevoir :

  • La prison du cirque  ; le Théâtre romain
  • La prison des Dames  ; le Tribunal actuel
  • La prison de la Cure  ; Place du Cloître attenante à la cathédrale
  • La prison des Chièzes  ; maison des Pères Gardistes
  • La prison de la Baronne de Saunier
  • La prison des Cordeliers  ; l’Église Saint-Florent

Chaque jour, à 9 heures, à partir du  19 juin 1794 , les prévenus qui devaient comparaître étaient conduits au tribunal, siégeant dans l’Église de l’ancien collège des Pères de Saint-Jean, vaste édifice carré, dont la chapelle actuelle occupe à peine la moitié. La séance durait ordinairement jusqu’à 15 heures. Les victimes condamnées à mort étaient enfermées dans le cirque, en attendant leurs exécutions.

Elles avaient lieu 6 heures du matin, au haut du cours Saint Martin (Cours A.Briand) où était installée la guillotine. À mesure qu’elles sortaient de la rue de Tourre, deux prêtres cachés derrière un rideau, à une des fenêtres de la dernière maison à droite, et qui les voyaient venir de la Place actuelle du Tribunal leur donnait une suprême absolution. Ces deux prêtres étaient M. Boussier, curé d’Orange, et le Père Thomas, ancien capucin  ; ils avaient aussi réussi souvent à leur porter la sainte communion dans la prison.

Quand toutes les têtes étaient tombées (environ une dizaine par jour), on les jetait avec les corps dans un tombereau et on les amenait à Gabet en suivant le chemin du Plan de Meyne qui y aboutit directement. Sept fosses ont été creusées, pouvant contenir chacune 100 cadavres. Les trois premières ayant été remplies du 19 juin au 26 juillet, on alla à partir du 27, continuer les inhumations dans la septième à 120 mètres plus loin. Cela fait une trentaine de victimes, les dernières, qui reposent à cet endroit écarté.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_de_Gabet

Madame Hidalgo, une rue de Paris doit porter le nom de Robespierre Par Alexis Corbière Mis à jour le 14/06/2016

Madame Hidalgo, une rue de Paris doit porter le nom de Robespierre

  • Par Alexis Corbière Mis à jour le 14/06/2016 à 10:35 Publié le 13/06/2016 à 17:26

A Toulouse, l’ancienne rue des Prisons a été rebaptisée rue Robespierre en janvier 1937.

FIGAROVOX/LETTRE OUVERTE – La Conseillère de Paris Danielle Simonnet a formulé le voeu qu’une rue de Paris porte le nom du révolutionnaire Maximilien de Robespierre. Dans une lettre à Anne Hidalgo, 30 universitaires et enseignants, dont Alexis Corbière justifient cette demande.

Cette lettre est signée par un collectif de 30 universitaires et enseignants parmi lesquels Alexis Corbière, Jean-Clément Martin, Michel Biard, Claude Mazauric, Hervé Leweurs ou Marc Belissa, auteurs d’ouvrages sur Robespierre.

La liste des signataires figure ci-dessous.

 

Madame la Maire de Paris,

Lors du prochain Conseil de Paris des lundi 12 et mardi 13 juin, la demande d’un lieu à Paris portant le nom de Maximilien Robespierre sera une nouvelle fois formulée.

C’est une belle opportunité que nous ne voulons pas laisser passer pour réparer une aberration historique, conséquence de la fabrication d’un mythe vieux de deux siècles

Ce vœu déposé par la Conseillère de Paris Danielle Simonnet, sera formulé en même temps que la proposition d’un des groupes du Conseil de Paris de créer un parcours «Révolution française» dans l’espace public parisien. Loin de s’opposer à cette initiative, que nous jugeons d’ailleurs pertinente, il contribuerait à l’enrichir et serait aussi un marqueur fort d’une volonté d’en finir avec des légendes éculées, noires comme dorées.

Ce voeu fait suite à d’autres demandes allant dans ce sens, nombreuses depuis plusieurs décennies et dont la dernière date du 21 juin 2011 à l’occasion d’un vœu porté par le Conseiller de Paris Alexis Corbière et avant lui Georges Sarre et bien d’autres, auquel le Conseil municipal est toujours resté fermé.

Pourtant, à la Libération, dans la continuité de l’admiration que des hommes comme Jean Jaurès ou Romain Rolland avaient pour «l’incorruptible», la majorité municipale socialiste et communiste avait décidé de nommer «Place Robespierre» la place Saint-Honoré. Mais le retour de la droite en 1951 est revenu sur cette décision. Et aucune majorité n’a eu le courage depuis de respecter la volonté de cette première assemblée municipale issue de la lutte des parisiens contre l’occupant nazi.

Madame la Maire, vous le savez. Toutes ces demandes d’élus, d’intellectuels, de personnalités, portées par la volonté de beaucoup de parisiens et de passionnés de l’histoire de la Révolution Française, réclament que cesse cet effacement volontaire de l’histoire de la capitale de celui qui fut pourtant député de Paris, membre du Comité de salut public et sans doute l’acteur de notre Grande Révolution le plus connu dans le monde. On ne transmet pas pleinement notre riche Histoire nationale si l’on dissimule, dans notre propre capitale, ceux qui en furent les personnages principaux. On ne construit rien sur l’amnésie. D’autres villes fort heureusement, ont fait un choix inverse, tel Marseille ou d’autres de la région parisienne. Dans des centaines de villes de France, il existe des places, des rues et même une station de métro du nom de Robespierre. Pourquoi pas Paris?

Contrairement aux allégations qui ont été forgées par ses ennemis, Robespierre n’a jamais été le deus ex machina de la Révolution et, moins encore, un « dictateur ».

Et puis allons au fond. Alors que bien des personnages certes importants mais très controversés de la Révolution comme Mirabeau, Danton, La Fayette ou même Louis XVI et son avocat Malesherbes (pour ne citer que quelques exemples) ont droit à des pont, rue, avenue ou square pour transmettre leur mémoire, il est temps de mettre un terme aux «légendes noires» absurdes qui s’acharnent contre Robespierre depuis près de 220 ans.

Contrairement aux allégations qui ont été forgées par ses ennemis, Robespierre n’a jamais été le deus ex machina de la Révolution et, moins encore, un «dictateur». Membre du Comité de salut public, soumis au contrôle d’une Convention nationale qui n’a cessé d’être l’organe d’expression de la souveraineté nationale, soumis aux règles d’un pouvoir toujours resté collégial, Robespierre a défendu, avec ses partisans, un réel projet politique principalement fondé sur la volonté de défendre et de construire une République dont le principe premier devait être l’égalité sociale.

Héritier des Lumières, soucieux de promouvoir les principes de liberté avec ceux d’égalité, Robespierre a combattu en faveur d’une certaine idée de la République, fondée sur les principes de probité (on oublie trop souvent son rôle en faveur de la lutte contre l’arbitraire des représentants de l’Etat et des fonctionnaires) et de «vertu», prises de position qui lui ont valu d’être la cible d’attaques qui ont progressivement conduit à son exécution. Il a été un combattant infatigable en faveur de l’égalité des droits pour les juifs et contre l’esclavage. On lui doit la première formulation du triptyque «Liberté, Egalité, Fraternité» qui deviendra la devise de la République en 1848. Il a réclamé, contre la volonté de l’assemblée en 1791, l’abolition de la peine de mort. Et, loin d’être le «monstre» ou le «buveur de sang», les biographies récentes qui lui ont été consacrées ont montré que, comme les autres hommes politiques de son temps, Robespierre était le produit de contradictions, de complexités, mais aussi de véritables convictions républicaines qu’il convient aujourd’hui de faire mieux connaître au grand public.

Madame la Maire, avec l’ensemble des élus de la capitale, vous avez entre les mains une opportunité rare. Ne la laissez pas passer. Le fait que la ville de Paris décide d’attribuer à une rue, ou un lieu, le nom de ce personnage historique constituerait un signe fort et un encouragement à tous ceux, enseignants, membres d’associations ou militants, qui tentent, depuis longtemps, de réconcilier la mémoire de Robespierre, l’un des acteurs majeurs des origines de la République française, avec celle des Parisiens.

Merci de votre attention.

Liste des signataires:

Marc Belissa (maître de conférences à l’université Paris Ouest Nanterre), Michel Biard (professeur, Normandie université, Rouen), Françoise Blondeau (professeur certifiée d’histoire, retraitée), Yves Blondeau (docteur en histoire, retraité), Philippe Bourdin (professeur à l’université Blaise Pascal, Clermont II), Yannick Bosc (maître de conférences à l’université de Rouen), Geneviève Bufkens (professeur d’histoire), Gilles Candar (historien), Jean-Luc Chappey (maître de conférence, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne), Maxime Carvin (universitaire), Alexis Corbière (professeur d’histoire en lycée professionnel), Jean-Numa Ducange (maître de conférences à l’université de Rouen), Christian Eyschen (vice-président de la Libre Pensée), Florence Gauthier (maître de conférences, université paris VII), Dominique Godineau (professeur d’université Rennes II), Mathilde Larrère (maître de conférences à l’UPEM), Pierre-Yves Legras (agrégé d’histoire, professeur en classes préparatoires), René Lermoyer (professeur d’histoire), Hervé Leuwers (professeur à l’université de Lille), Roger Martelli (historien), Jean-Clément Martin (professeur émérite de l’université Paris 1), Claude Mazauric (professeur émérite des universités), Stéphanie Roza (chargée de recherche en philosophie au CNRS), Cécile Obligi (conservatrice à la BNF), Pierre Serna (professeur d’histoire de la Révolution Française à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Institut d’Histoire de la Révolution Française – IHRF), Jean-Marc Schiappa (historien, président de l’IRELP), Jean-François Talon (professeur agrégé d’histoire), Nicolas Voisin (professeur d’histoire en lycée professionnel), Sophie Wahnich (historienne, directrice de recherche au CNRS)

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/06/13/31001-20160613ARTFIG00254-madame-hidalgo-une-rue-de-paris-doit-porter-le-nom-de-robespierre.php