Deux habitants d’Usson du Poitou (86350) guillotinés le 29 mars 1793 pour s’être opposés à la conscription.

Deux habitants d’Usson du Poitou guillotinés le 29 mars 1793 pour s’être opposés à la conscription.

Jean-Baptiste Cuirblanc et Georges Pasqueron, âgés de 24 et 27 ans se sont élevés contre la conscription. Celà leur a valu d’abord l’arrestation dans leur commune de résidence . Usson du Poitou (86350)

Les deux hommes ont ensuite été guillotinés… le 29 mars 1793, place du Pilori à Poitiers, devenue aujourd’hui place de la Liberté.

https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/usson-du-poitou-le-village-qui-n-avait-jamais-fete-le-14-juillet

De la Bienheureuse Françoise Mézière, vierge et martyre, modèle des enseignants catholiques.

http://leblogdumesnil.unblog.fr/2014/09/17/2014-92-de-la-bienheureuse-francoise-meziere-vierge-et-martyre-modele-des-enseignants-catholiques/

Pour ajouter un complément à la publication qui, dans ces pages, a présenté de manière succincte les Bienheureux Martyrs de Laval, fêté le 21 janvier (cf. ihttp://leblogdumesnil.unblog.fr/2014/01/21/2014-10-des-bienheureux-martyrs-de-laval/ , je voudrais aujourd’hui vous présenter plus particulièrement la figure de l’une des martyres de ce groupe, qui est une authentique enseignante catholique – une sainte pédagogue – : la bienheureuse Françoise Mézière.
Au mois de janvier 2014 (cf. ici), je n’avais fait que citer son nom, alors qu’aujourd’hui je voudrais vous donner davantage de détails sur sa vie exemplaire, qui fait d’elle un modèle toujours actuel pour tous les enseignants catholiques

Du château famillial de l’abbé, un temps schismatique, Claude de Bernard de Talode du Grail, à l’échafaud en passant par l’Evéché de Viviers.

Nous ignorons les raisons qui avaient poussé l’abbé du Grail – minoré ( C’est à dire ayant reçu les ordres mineurs) ainsi que nous l’avons dit plus haut – à quitter le séminaire, et nous ignorons aussi les raisons qui le poussèrent à y retourner : faut-il y voir une influence de sa soeur aînée, moniale visitandine au Puy ? Faut-il penser qu’à la vue des évènements de juin et juillet 1789, il eût un moment de crainte puis qu’il se ressaisit ? fut-ce pour des raisons de santé (car il n’était pas d’une constitution très robuste) ?
Rien ne nous permet de trancher en faveur de l’une ou l’autre de ces hypothèses.
Ce qui est certain en revanche, c’est qu’il revint au séminaire en 1790 : il fut ordonné sous-diacre le 18 décembre 1790, diacre le 9 avril 1791, et prêtre le 24 septembre 1791 (à l’âge de 31 ans et deux mois). 

http://leblogdumesnil.unblog.fr/2014/02/14/2014-2xx-il-y-a-220-ans-le-martyre-de-labbe-claude-de-bernard-de-talode-du-grail/

Alain TEXIER

Bienheureuse Françoise Mézière guillotinée le 5 février 1794.

Sitôt arrivé à Laval, ce 5 févrierFrançoise Mézière comparaît devant le tribunal qui, quinze jours auparavant, a envoyé à la guillotine les quatorze prêtres de la « Patience » (cf. http://leblogdumesnil.unblog.fr/2014/01/21/2014-10-des-bienheureux-martyrs-de-laval/ ). La Soeur ne doute pas un instant du sort qui l’attend.

Nous ne possédons pas son interrogatoire : les demandes qui lui furent adressées et les réponses qu’elle donna furent recueillies dans trois registres qui ont « mystérieusement » disparu aussitôt après le 9 thermidor. Toutefois le texte du jugement qui condamne à mort soeur Françoise avec quatre autres personnes nous a été conservé. Voici en ce qui concerne Françoise Mézière :
« Françoise Mézière, soeur de la charité de la commune de Saint-Léger, district d’Evron, arrêtée et accusée d’avoir nourri pendant neuf jours deux brigands réfugiés dans une cabane ; d’avoir soigné religieusement les blessures de l’un d’eux et de lui avoir apporté tous les secours dont elle était capable, secours qu’elle avait refusé à d’intrépides volontaires ; de ne pas vouloir révéler en outre une autre cabane en laquelle, comme tout semble l’affirmer, sont cachés sept autres brigands ; d’avoir observé le plus grand silence à ce sujet envers la municipalité ; d’avoir refusé de prêter serment de fidélité aux lois de la patrie ; d’avoir des milliers de fois, comme une autre vipère de l’espèce sacerdotale, vomi outrageusement des invectives contre le système républicain… »

On appéciera la teneur et la phraséologie de cette condamnation : ils montrent bien que si Soeur Françoise est envoyée à la mort, c’est parce qu’elle est restée fidèle à l’Eglise – à sa discipline et à sa foi – , et parce qu’elle a continué à servir Dieu qu’elle aimait plus que tout et plus que sa propre vie.
Les expressions « soigné religieusement » et « vipère de la race sacerdotale » sont suffisamment éloquentes : c’est bien la haine de Dieu et de Son Eglise qui a inspiré un tel jugement !

A l’audition de la sentence, Françoise Mézière ne dissimula pas sa joie. Elle fit une révérence à ses juges et les remercia de lui procurer le bonheur d’aller retrouver Dieu au ciel. A cela, un des misérables juges répliqua par ce blasphème : « Puisque tu vas voir ton bon Dieu, présente lui mes félicitations ! »

Le jugement fut immédiatement exécuté. En cette fin de journée du 5 février 1794Soeur Françoise gravit d’un pas résolu les marches de la guillotine.

http://leblogdumesnil.unblog.fr/2014/09/17/2014-92-de-la-bienheureuse-francoise-meziere-vierge-et-martyre-modele-des-enseignants-catholiques/

Et aussi :

http://leblogdumesnil.unblog.fr/2014/01/21/2014-10-des-bienheureux-martyrs-de-laval/

Alain TEXIER

Cinq chouans guillotinés à Angers dans les premières années du Consulat.

L’identité des cinq guillotinés du Champs-de-Mars à Angers, le 3 fructidor de l’an 9 (21 août 1801).

  1° Joseph Védis, 38 ans, décédé le 3 fructidor de l’an 9, à 11 heures du matin, journalier, né à Bazouges département de la Sarthe, exécuté au Champs- de-Mars à Angers, 1er arrondissement.

 2° Pierre Marquis, 22 ans, décédé le 3 fructidor de l’an 9, à 11 heures du matin, sabotier, né à Jarzé, département de Maine-et-Loire et demeurant à Jarzé, exécuté au Champ-de-Mars à Angers, 1er arrondissement. Il s’agit peut-être de Pierre-René Marquis, né à Jarzé le 28 octobre 1779, fils de Pierre Marquis et de Marie Le Seigneur.

3° Urbain Patois, 23 ans, décédé le 3 fructidor de l’an 9, à 11 heures du matin, cultivateur né à Saint-Quentin-lès-Beaurepaire, du village de Mortier-Grain, département de Maine-et-Loire, exécuté au Champ-de-Mars à Angers, 1er arrondissement.

4° Jean Taudon, 32 ans, époux de Jeanne Seilliot, décédé le 3 fructidor de l’an 9 à 11 heures du matin, thuilassier, né à Fougeré, département de Maine-et-Loire, demeurant la Rivière à Cré dans le département de la Sarthe, exécuté au Champ-de-Mars à Angers, département de Maine-et-Loire.

5° René Panneau, 36 ans, époux de Marie Rousseau, décédé le 3 fructidor de l’an 9 à 11 heures du matin, chaussumier, né à Sainte-Colombe près de la Flèche, département de la Sarthe, exécuté au Champ-de-Mars à Angers, département de Maine-et-Loire.

http://chemins-secrets.eklablog.com/attaque-de-diligence-dans-le-baugeois-a204374574

Deux ex-chouans guillotinés à Angers le 14 mars 1802.

Sur les chemins de Galerne… 

Le 23 ventôse de l’an X, deux ex-chouans guillotinés à Angers 

Le 12 mars 1802, le tribunal spécial d’Angers condamne à mort deux ex-chouans porteurs de fusils. Ils sont soupçonnés d’avoir tenté d’assassiner  Julien Ménard, certainement un patriote du secteur, et d’avoir tenté de le voler de nuit, sur un grand chemin du Segréen. Trois autres personnes soupçonnées d’avoir participé à cette affaire sont acquittées.

Le 23 ventôse, (14 mars), ils sont guillotinés sur le Champ-de-Mars à Angers.

« Tribunal Spécial  

Du 21 Ventôse de l’an X (12 mars 1802) 

Jean Girard, ex-chouan ; René Bodinier, charron, ex-chouan ; Mathurin Bodinier, laboureur; Jeanne Maillan, fileuse, tous demeurant commune de St Aubin du Pavoil ; et Reine Gastineau, couturière, domiciliée commune de Gené, accusés d’être auteurs ou complices : 

1° d’assassinat non consommé sur la personne de Julien Ménard ; 

2° de tentative de vol commis envers le même Julien Ménard, la nuit, dans un grand chemin, par deux individus porteurs de fusils ; Mathurin Bodinier, Jeanne Maillan et Reine Gastineau, n’ayant pas été déclarés convaincus, ont été acquittés ; Jean Girard et René Bodinier, étant convaincus, ont été condamnés à la peine de mort. » 

1° Jean Girard, il pourrait s’agir de Jean Girard, né le 4 décembre 1778 à L’Hotellerie-de-Flée, le 12 mars 1802 il est effectivement âgé de 23 ans et exerce la profession de laboureur. Il est le fils de René Girard, closier à Ravault, et de Jeanne Monnier (baptême vue 114/250).

Voici son acte de décès :

« Du vingt cinquième jour du mois de ventose, l’an dix de la République française avant midy. 

Acte de décès de Jean Girard décédé sur le premier arrondissement, le vingt trois de ce mois à l’heure de midy, profession de laboureur, âgé de vingt trois ans, né à…………….. département de…………………. Demeurant à la commune de Saint Aubin du Pavoil arrondissement communal de Segré, département de Maine et Loire…… 

   Fils de……………………….. et de………………………… » 

2° René Bodinier est né le 14 octobre 1779 à Saint-Aubin-du-Pavoil, le 12 mars 1802 il est âgé de 22 ans et exerce la profession de charron à Segré. Il est le fils de René Bodinier et de Marie Briot (Acte de baptême vue 30/225).

Voici son acte de décès :

« Du vingt cinquième jour du mois de ventose, l’an dix de la République française avant midy. 

Acte de décès de René Bodinier décédé sur le premier arrondissement, le vingt trois de ce mois à l’heure de midy, profession de charron, âgé de vingt deux ans, né à la commune de Saint Aubin du Pavoil, département de Maine et Loire, demeurant à la commune de Segré en ce département. 

Fils de……………………….. et de……………………… » 

http://chemins-secrets.eklablog.com/deux-anciens-chouans-guillotines-a-angers-a204374730